LAMPES-SABOTS DE SETIF
La forme ovoïde et massive de ces lampes leur a valu l'appelation suggestive de " lamps-sabots" : anse et bec se détachent à peine d'un bloc qu'on dirait dégauchi à coup de serpe. Le bourrelet périphérique qui entoure d'un seul tenant la cuvette et le canal, de même que les deux protubérances sur le bandeau, sont des traits qui évoquent les "Firmalampen" à canal Loesche X. La pâte épaisse, peu dure, exceptionnellement engobée, se reconnaît aisément malgré des varations de teintes allant du blanchâtre au jaune pâle et à l'ocre rose. Ces lampes sont agrémentées d'un décor très frustre, exécuté à main levée après démoulage et avant cuisson. Ce décor répète un schéma de combinaison assez limité qui affecte les deux faces de l'objet.
L'air de dispertion de ce type se limite à l'est algérien. En dehors de douze exemplaires exhumés dans la cité voisine de Djemila, trois lampes-sabots ont été recueillies à Timgad, Tebessa et Seriana. Ce faible nombre, ajouté au constat que des lampes semblables sont restées jusqu'à ce jour, complétement inconnues hors d'Algérie, confirme que leur lieu de fabrication est à rechercher à Sétif ou dans sa proche région.
Les rares éléments de datation du type sont fournis par Guéry, à qui leur inventeur attribue une fourchette chronologique étendue qui débute à la fin 1er siècle, couvre essentiellement le IIe et déborde sur les premières décennies du IIIe siècle.
TYPE BUSSIERE C VIII 2, lampes à deux "ailettes" en queue d'aronde sur le bandeau
Fin du 1er - début IIIe après J.-C. (Guéry)
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